Lorem ipsum

ACTUALITÉ

CDI 5*, Sertorius, a star is born

C’est la révélation du dressage tricolore de ces derniers mois. On pourrait bien sûr parler de sa formidable cavalière, Pauline Basquin. Mais cette révélation, c’est Sertorius de Rima Z IFCE ! De records personnels en victoires historiques pour l’équitation française, le cheval ne cesse de surprendre. L’an dernier, à l’occasion du CDI 5* du Printemps des Equestres, le couple explosait les compteurs, qu’il a continué depuis à pulvériser. Pour commenter un an d’une évolution spectaculaire, sa cavalière revient sur la reprise qu’ils déroulaient ensemble à Fontainebleau en 2024.


LIEN VIDÉO


« Le lancement de la nouvelle reprise libre en musique est sensiblement le même que celui de l’an dernier. Mais depuis, Sertorius a gagné en hauteur dans l’appuyer au passage et réalise plus facilement l’enchaînement arrêt-passage-appuyer au passage. A 1 minute, on remarque que je tournais en piaffant : je ne le fais plus désormais ; c’était un peu difficile pour Sertorius qui anticipait et pensait qu’il s’agissait de l’arrêt du Grand Prix. On le voit à l’image, il devenait alors moins énergique dans son arrière-main, je le perdais un peu dans l’impulsion. D’ailleurs, j’arrive à présent à aller jusqu’en B là où on remarque que je m’arrêtais un peu avant (1min50 dans la vidéo). Mais en un an, le cheval a vraiment gagné en expression dans l’appuyer au passage. C’est indéniable. »


« A 2min40, on peut voir que le départ du pas allongé n’est pas génial alors que Sertorius peut vraiment très bien se relâcher : dans la vidéo, on remarque que je remonte sur mes rênes, ce qui le gênait un peu dans son rythme qui perdait alors en clarté. Désormais, je le laisse un peu plus tranquille. »


« A 3min30, intervient un autre grand changement dans ma kür actuelle. Je fais désormais un contre changement de main simple, ce qui nous permet de bien préparer la pirouette à suivre. Alors que précédemment, j’allongeais le galop avant la pirouette. Il s’agit désormais de parfaitement utiliser l’appuyer pour préparer la pirouette. A 4min, on voit que la pirouette à droite est malheureusement un peu grande… J’ai donc opté pour une pirouette à gauche qui généralement, est plus simple pour Sertorius. Son galop à gauche est toujours un peu plus piqué que son galop à droite. A gauche, l’attitude est bien meilleure et me permet d’enchaîner avec les changements de pieds sans que ça le perturbe, alors qu’il pouvait être moins à l’aise dans les temps après une pirouette à droite. 


« Dans la nouvelle reprise, les appuyers arrivent à la fin. C’est une difficulté supplémentaire qui m’a permis de diminuer la difficulté dans les changements de pied. On le voit à l’image, je réalisais auparavant 11 changements de pied ; désormais, je me contente parfois de 9 : parce qu’une difficulté, celle des appuyers, arrive ensuite, tout ceci s’équilibre. »


« L’an dernier, Sertorius signait à Fontainebleau une reprise propre. Les changements de pieds au temps sont un peu courts, les pirouettes un peu grandes, mais il n’y a pas de faute majeure. Un vrai travail a depuis été fait sur les pirouettes qui demeurent parfois sensibles. Nous continuons ce travail sans pour autant être obnubilés par ce rassemblé qui pourrait trop lui coûter. »


« Le piaffé a également été amélioré et le cheval a réellement gagné en fluidité et en harmonie, notamment dans les appuyers qui lui permettent de gagner davantage de points. Concernant le piaffé, à la maison, c’est chaque jour meilleur. Ce n'est pas encore flagrant en piste, donc j'espère que petit à petit, il prendra confiance et que vraiment, il piaffera en compétition comme il le fait à l’écurie. Je pense vraiment que c'est une question de confiance ! (rires) »


« Ce qui me semble primordial, en conclusion, c’est que Sertorius continue d’adorer la piste ! Je garderai toujours en mémoire la dernière ligne lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, lorsque le public s’est mis à frapper des mains, en rythme avec le passage : j’ai senti mon cheval se grandir comme jamais ! Un souvenir incroyable ! »


PSV - M.Froment